Dans ce cours passage, le cardinal Cosimo Maestroianni dévoile l’idéal très maçonnique et messianique de dilution des nations dans un même tout uniformisé qui selon lui aboutira à une paix universelle. Bien des acteurs de ce qu’on appelle « mondialisation » – Globalization en anglais – ou « Nouvel Ordre Mondial » et que Malachi Martin appelle « Processus » ne cache pas cette volonté qui est soigneusement caché aux peuples sauf aux plus curieux d’entre eux. Certains font le lien avec la Franc-maçonnerie (en particulier les degrés les plus élevés) mais aussi les kabbalistes juifs et bien sûr les très grandes banques qui y trouvent leurs compte, ces gens puissants étant souvent nommés comme Illuminati du nom de ce groupe secret crée en Bavière au XVIIIe siècle et qui existerait toujours sans qu’on en ait une preuve tangible. Ceux qui expriment ces inquiétudes sont décrits comme « complotistes » ou « fascistes » par les médias et les internautes acquis à ce grand rêve mondialiste. Pourtant, il est très facile de trouver des déclarations qui vont en ce sens. Difficile d’y voir qu’un fantasme ! En tout cas, Malachi Martin partageait ce fantasme et c’est Mastroianni qui se fait le principal porte voix de ce rêve d’un monde unifié et globalisé dans « La maison battue par les vents ».
« En insérant cette citation dans son propre texte, le Cardinal souligna certains mots et certaines expressions pour se rappeler d’appuyer dessus : « nationalisme… conflit religieux… un esprit coopératif…. annuler ces forces de division. » Ces quelques mots exposaient parfaitement la Nécessité Ethique de l’Abandon de la Souveraineté Nationale. Si la religion organisée et l’esprit national pouvaient être expurgés de leur caractère diviseur, il en découlerait à coup sûr un esprit coopératif nouveau et fructueux. Au cours de l’histoire, comme le savait Maestroianni, il ne se trouve jamais qu’un nombre limité de personnes pour comprendre vraiment la nature du Processus. Plus rares encore – à peine une dizaine durant une période donnée, du moins selon le Cardinal – sont celles qui ont le privilège d’agir comme ingénieurs-maîtres du Processus. Lui-même n’avait jamais accédé à ce niveau, bien qu’il y aspirât toujours, car à ses propres yeux, il n’était devenu rien de moins que l’Apôtre du Processus. »
« Page 99 LA « FAMILLE HUMAINE »
« Si fait, cher collègue ! » Benthoek savait exactement sur quel bouton appuyer maintenant.
« C’est doctrinal. C’est même scriptural. Car nous sommes une famille. Toutes les nations forment une famille. Tel est notre destin. Nous sommes tous appelés à redevenir un ! Qui sait, mon ami ? » Benthoek leva les mains et ouvrit les paumes en un geste ascendant. « Qui sais si vous, dans votre citadelle du Vatican, ne pourriez être appelé à oeuvrer comme l’un des ces maîtres ? » Maestroianni vit dans ce geste une supplication, voire un reflet des orants de l’iconographie chrétienne classique, un geste liturgique par excellence. »