L’une des raisons pour laquelle je suis catholique aujourd’hui, c’est que les Pères de l’Église m’ont démontré, à partir des Écritures, que la seule véritable Église comprend du bon et du mauvais, et sera ainsi jusqu’à la fin des temps.

Mais même si c’est vrai, Ils ont aussi démontré à partir des Écritures qu’elle sera indestructible.

Ce paradoxe est une partie du mystère de l’Église catholique en tant que Corps du Christ transcendant la terre et les cieux. Elle est une et immaculée, mais aussi souvent malmenée et meurtrie par les péchés de ses membres. 

Quand j’étais protestant, j’ai souvent été témoin de nombreux schismes et en ai appris sur eux. Ils ont parfois causés par le comportement scandaleux des pasteurs. D’autres fois, cela a été causé par des différences théologiques. A chaque fois, la rupture était souvent réalisée par quelqu’un qui croyait être capable de réaliser une forme plus « pure » de christianisme. Leur nouvelle confession ou congrégation allait systématiquement être divisée par une autre personne qui aura pensé la même chose sur ses propres initiatives. Ce processus a virtuellement commencé immédiatement après que Luther s’est permis de faire la même chose. Cela s’est produit également au sein de mouvements hérétiques dans l’ancienne Église. 

Je savais que cela ne pouvait pas être une bonne chose. Les Écritures ont ordonné très explicitement aux Chrétiens d’être unis et j’ai constaté dans des passages comme dans Actes 15 que la controverse théologique ne doit pas être une cause de séparation car Dieu avait clairement institué un système pour la résoudre par l’autorité apostolique. 

Mais en tant que protestant, je ne savais pas exactement comme cela pour être réconcilié avec le péché et le scandale horribles au sein des chrétiens. Notre réponse la plus fréquente pour de telles choses fut encore plus de divisions. Il n’y avait pas de principes de limitation. Les gens se dirigeaient tout simplement vers où leurs propres convictions leur disaient d’aller.

Les Pères m’ont présenté quelque chose de très différent, entièrement biblique, et plus convaincant.

La théologie patristique des agneaux et des loups dans la même prairie : le bon grain et l’ivraie dans le même champs et sur la même aire de battage ; les animaux purs et impurs dans la même arche ; les bons et les mauvais poissons dans une seule prise etc ; tous devant être séparés à la fin des temps – mais pas avant – m’a été d’une aide profonde pour expliquer à la fois la nécessité de l’unité (si clairement enseignée par le Christ et les apôtres) et la réalité du mal et du scandale au sein de l’Église. 

On ne peut pas se représenter l’Église du Christ avant de comprendre ce mystère.

« Les éléments dont l’Eglise doit être constituée sont encore signalés par les prophètes. Avec les hommes aux mœurs douces et paisibles, avec les nations policées, elle doit réunir les caractères les plus indomptables et les plus cruels, des êtres qu’on peut comparer aux loups, aux lions et aux taureaux; tous formeront une seule Eglise, le Prophète nous peint d’un trait cet étonnant assemblage : Alors on mènera paître ensemble le loup et l’agneau. » 

Saint Jean-Chrysostome – Le Christ est Dieu / Œuvres complètes – page 487 – Archive.org

Joshua Charles